AAu XIXᵉ siècle, l’hypnose médicale relevait aussi du spectacle | The Conversation L’hypnose n’est pas, au XIXe siècle, qu’un phénomène de mode. Elle constitue une véritable culture avec ses pratiques et ses acteurs, issus de toutes classes sociales ; une culture spectaculaire, riche de thérapies nouvelles, d’expériences scientifiques et artistiques.De quel œil voyons-nous l’hypnose aujourd’hui ? S’agit-il simplement de nous distraire le temps d’un spectacle avec Messmer, ou de l’utiliser pour arrêter de fumer ? Puisant au monde du music-hall et de la télévision, notre imaginaire se nourrit de fantasmes de soumission dont veulent s’affranchir les hypnothérapeutes. Dans le cadre du soin, l’hypnose est présentée comme résultant de techniques pratiquées en toute liberté et accessibles à tout le monde : il suffirait de mobiliser son attention et son imagination.Nos représentations contemporaines se ramènent donc souvent à une opposition entre l’hypnose de soin et l’hypnose de spectacle, l’activité et la passivité, la collaboration et l’emprise. Les deux pratiques sont présentées comme étanches l’une à l’autre, et l’hypnose de spectacle est parfois décrite comme une sorte de corruption de l’hypnose de soin. Or une telle binarité n’est pas claire au XIXe siècle, a fortiori parce que les hypnotistes, médecins ou non, développent leurs thérapies et leurs expériences dans un contexte public, voire spectaculaire. Les dimensions du soin et du spectacle sont alors intimement liées.Baquets d’eau magnétiséeDès le dernier tiers du XVIIIe siècle, le médecin viennois Franz-Anton Mesmer donne le ton. Il arrive à Paris en 1778, fort d’une théorie qui prétend expliquer tout le fonctionnement du monde physique. Un fluide souverain infuserait l’univers, et Mesmer dit pouvoir en commander la trajectoire pour guérir. Il élabore des mises en scène sophistiquées avec des baquets d’eau magnétisée, et au son de musiques douces exécutées sur instruments à vent, piano ou harmonica de verre. Le but est de provoquer des « convulsions thérapeutiques ». Devant son succès, l’Académie des sciences mène l’enquête et rédige en 1784 un rapport à charge. L’année suivante, Mesmer quitte la France, discrédité. Mais le mesmérisme continue de se répandre.L’idée de magnétisme animal revient dans le « somnambulisme provoqué » que le marquis de Puységur, ancien élève de Mesmer, théorise en 1784. Il est ainsi parvenu à plonger un sujet pris de violentes convulsions dans un état à la fois d’apaisement, d’endormissement et d’extralucidité. Très à la mode sous la Restauration, le magnétisme fait d’abord l’objet d’encouragements de la part de l’Académie de médecine. Mais en 1837, celle-ci missionne un nouveau rapport. Fondée sur les normes nouvelles de la révolution scientifique, telle que la stricte répétitivité des expériences, la commission nie l’existence du magnétisme. Officiellement déconsidéré, le magnétisme n’en continue pas moins d’intéresser des médecins aliénistes et chirurgiens, mais aussi des philosophes comme Pierre Maine de Biran, ou des écrivains comme Théophile Gautier. Le magnétiseur Charles Lafontaine révèle également ses talents de plume, d’acteur et de metteur en scène dans ses ouvrages et présentations publiques. Le spectacle de la thérapie miraculeuse par le magnétisme est un objet puissant de divertissement. « L’extase sous l’influence de la musique » constitue souvent le clou du spectacle, qui vient clôturer une démonstration.Or en 1843, le chirurgien écossais James Braid identifie dans les phénomènes jusque-là rattachés au magnétisme, au mesmérisme ou au somnambulisme un seul et même état qu’il qualifie d’« hypnotisme ». Par ce mot, il introduit à la fois une rupture et une continuité avec les phénomènes spectaculaires précédemment estampillés sous les noms de magnétisme animal, de mesmérisme ou de somnambulisme. Le terme même se fonde sur une analogie : la racine grecque « hypnos » souligne une parenté avec le sommeil. Et de fait Braid se fonde sur la notion de « sommeil nerveux » pour renouveler celle de sommeil magnétique étudiée par le marquis de Puységur.Le rôle du système nerveuxÀ quoi tient la nouveauté de l’approche de Braid ? Pour lui, l’hypnotisme ne dépend pas d’un fluide qui passerait du corps de l’opérateur dans celui du sujet. L’individu hypnotisé est lui-même à l’origine du phénomène. L’attention extrême qu’il porte à un point visuel ou auditif (pendule, yeux de l’hypnotiste ou coup de gong), entraîne un décrochage de l’état de vigilance, et le basculement vers l’état hypnotique. L’hypnotisme tient donc au système nerveux du sujet : Braid le définit comme un « état particulier du système nerveux, amené par la concentration fixe et abstraite de l’œil mental et visuel ».« Soirée chez un artiste », L’Illustration, 19 mai 1855. Collection Frigau Manning | Fourni par l’auteurSi l’hypnotisme tient à la relation de l’hypnotiste et du sujet plutôt qu’au pouvoir du premier, il reste pour Braid un remède extraordinaire pour des symptômes rétifs aux traitements habituels. Recours controversé, l’hypnotisme donne lieu à des cures jouant sur le sensationnel. Il s’accompagne d’une gamme de phénomènes chez le patient hypnotisé, désigné comme « le sujet » : somnolence et somnambulisme, insensibilité ou exaltation des sens, obéissance à des suggestions, extralucidité ou hallucinations. Il garde en cela sa charge spectaculaire.Surtout, l’hypnotisme suggère une modification dans la relation même à la douleur. Dans cette perspective, la douleur n’est pas un mal inévitable, caractéristique de la condition humaine, qu’il faut accepter de subir dignement, même sans espoir de guérison : c’est une anomalie qu’il faut corriger, une menace pour l’ordre du corps, individuel et social. La vertu anesthésique est perçue comme l’intérêt premier de l’hypnose. Elle est identifiée dans le magnétisme, le somnambulisme ou l’hypnotisme, sur des zones précises ou sur l’ensemble du corps. Elle n’est pas seulement une fin en soi, permettant de suspendre le mal. Elle constitue aussi une condition préalable à d’autres expériences.La preuve par l’aiguille, courante tout au long du siècle, en est emblématique. En l’absence de substances anesthésiques fiables, l’hypnose suscite de grands espoirs dans le domaine de la chirurgie. Des opérations sont tentées sous hypnose, comme celle que Paul Broca et Eugène Follin pratiquent avec succès sur une femme en 1859 à l’hôpital Necker. La communauté scientifique accueille ces opérations avec circonspection. La réussite et la constatation de phénomènes ne signifient pas que l’anesthésie sous hypnose puisse être répétée et pratiquée sur quiconque.Présentations spectaculairesÀ la fin des années 1870, Jean-Martin Charcot, professeur à l’hôpital de la Salpêtrière, réhabilite l’hypnose comme outil de diagnostic et d’observation de l’hystérie. Pour Charcot, l’hypnose est un état pathologique caractéristique chez les hystériques. On peut même les hypnotiser pour mieux étudier, répéter in vivo les diverses phases et manifestations de la maladie. Charcot en exploite la dimension spectaculaire en offrant au tout-Paris des leçons et présentations publiques. Or une école concurrente se forme à Nancy autour d’Ambroise-Auguste Liébeault et d’Hippolyte Bernheim. Pour eux, l’hypnose est un état non pathologique, produit par la suggestion, que Bernheim définit comme « l’influence provoquée par une idée suggérée et acceptée par le cerveau ». L’hypnose est donc appréhendée comme une expérience de transmission consentie. Le bon usage des suggestions promet des applications thérapeutiques auprès de tout individu.Séance d’hypnose, par Richard Bergh, 1887.Entre temps, l’hypnose nourrit les fantasmes de réforme sociale. Dans de telles visions les malades, mais aussi les enfants et les criminels, pourraient faire l’objet d’une rééducation par l’hypnose. Les démonstrations et les débats autour de l’hypnose débordent alors largement le cadre médical. En effet, la prise du regard qu’un opérateur réalise en public est une performance appréciée tout au long du XIXe siècle. Celle-ci repose sur l’immersion d’un sujet, souvent féminin, dans un théâtre d’images tout intérieur. Ce théâtre reste invisible au public, à qui revient d’en scruter les signes dans les expressions de l’hypnotisée ou dans ses chorégraphies gestuelles. L’hypnose suscite même, dans certains cas, des expériences à caractère artistique. L’hypnose occupe ainsi une place prégnante dans l’opinion, dans la presse, dans la littérature et les arts du temps – à commencer par la musique, dont les effets sur Lina de Ferkel et [ Magdeleine G.], vedettes de la scène hypnotique au seuil du XXe siècle, donnent lieu à de luxueuses publications abondamment illustrées.À la fin du siècle, l’hypnose offre en retour aux théoriciens l’occasion de repenser les processus de création artistique. « Dans les procédés de l’art on retrouvera sous une forme atténuée », écrit Henri Bergson en 1889, « les procédés par lesquels on obtient ordinairement l’état d’hypnose. » Les artistes eux-mêmes s’intéressent à l’hypnose. Beaucoup assistent à des séances, comme l’acteur-chanteur Victor Maurel, le peintre Albert Besnard ou le sculpteur Auguste Rodin. Les sujets hypnotisés sont de nouveaux modèles où saisir des expressions, des gestes inédits, perçus comme plus authentiques. Il y a là, peut-être, la possibilité de concevoir son art autrement, une fenêtre ouverte sur l’inconscient.L’hypnotisme du XIXe siècle repose donc sur une relation : entre un hypnotiste, un sujet et un public, entre l’authenticité et la mise en scène, inextricable écheveau bien que sujet constant de l’observation et des recherches. Car l’hypnotiste organise ses démonstrations à des fins de persuasion, quand les sceptiques se servent d’un lexique théâtral pour dénoncer la supercherie de phénomènes simulés.Le terme d’« hypnotisme » est désormais tombé en désuétude. Dépouillé de sa désinence, il demeure dans le terme d’hypnose. Mais qu’est-ce donc que l’hypnose ? La question se pose encore aujourd’hui, quand l’hypnose est définie tantôt comme une forme de relaxation, tantôt comme un état de transe. S’apparente-t-elle à un concept, une technique, une science, ou encore à une forme de sommeil artificiel ? La notion d’« état hypnotique », fréquente au XIXe siècle, reste employée de nos jours quand les hypnothérapeutes définissent l’hypnose comme un état de conscience modifiée. Mais modifiée par rapport à quoi ? Reste à comprendre comment on peut qualifier cet état à la fois d’« état modifié » et d’état normal de conscience.>> L’autrice :Céline Frigau Manning, Professeure en études italiennes, histoire du spectacle et de la musique, Université Jean Moulin Lyon 3Cet article est republié sous licence Creative Commons. >> Lire l’article original :The Conversation
LLes images numériques dans la guerre Ukraine/Russie La Bibliothèque université Lyon III Jean Moulin vous invite à sa conférence sur les enjeux sensibles de l’articulation entre l’espace public, médias et images dans le contexte de l’invasion russe de l’Ukraine.Loin d’offrir un accès direct au réel, les images proposent une représentation « immanquablement prismatique » (Gervereau 2006 : 9), qui se construit à partir de points de vue différents qui se recoupent. Reflets extrêmement fragiles de la réalité, les images sont très dépendantes de la manière dont elles ont été obtenues ou créées, interprétées et intégrées dans des dispositifs info-communicationnels.A partir d’une démarche d’ethnographie numérique, nous analyserons diverses images qui circulent sur les plateformes numériques en temps de guerre : photographies, dessins de presse, memes, visualisations de données et contenus visuels générés par l’IA. Nous discuterons des façons dont ces images constituent des prétextes pour discuter d’une actualité brûlante et produire des discours sociaux et des récits qui font sens.Intervenante : Valentyna Dymytrova : maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Jean Moulin Lyon 3 >> Pour en savoir plus : BU LYON III©Université Lyon III Jean Moulin
CConnaître le judaïsme par les archives lyonnaises (XVIe-XXIe siècles) ©DRCette journée d’étude organiser par l’Université Jean Moulin Lyon 3 et les Archives municipales de Lyon – AML – a pour ambition de faciliter les contacts entre les chercheurs⸱ses de la région lyonnaise, confirmé⸱e⸱s et jeunes chercheur⸱se⸱s – doctorant⸱e⸱s et masteurant⸱e⸱s – et les archivistes locaux.Le moment de la rentrée universitaire est plus particulièrement propice à la définition d’un sujet de recherche et d’un corpus pour les étudiants inscrits en master.Le programme a été élaboré de telle sorte que la présentation de plusieurs fonds accessibles dans l’agglomération lyonnaise puisse mettre en évidence leur richesse et leurs usages possibles en histoire religieuse et dans d’autres champs historiographiques (histoire urbaine, histoire du genre, histoire de l’éducation, histoire des savoirs…) afin de susciter des recherches neuves, en histoire moderne comme en histoire contemporaine.>> Le programme (disponible en PDF ici) :> 8 h 15 | Accueil café> 8 h 30 | Mot d’accueil – Louis Faivre d’Arcier, Directeur des Archives municipales de Lyon – AMLMagali Devif – Archives lasalliennes de France : La nature et les enjeux de la journée> 8 h 45 | Frédéric Abécassis – LARHRA UMR 5190, ENS Lyon : Judaïsme, juifs, israélites en France : de quoi et de qui parle-t-on ? Une introduction sémantiqueTemps de questionsLa matinée : un focus dans les archives publiques conservées à LyonPrésident de séance : Bruno Galland – Archives de la métropole de Lyon et du département du Rhône> 9 h 30 | Tristan Vuillet – Archives municipales de Lyon – AML : Une vue d’ensemble dans les archives publiques lyonnaises> 9 h 55 | Sonia Dollinger Désert – Archives municipales de Lyon – AML : Le fonds Xavier Vallat des Archives de Lyon : plongée dans les archives de l’antisémitisme et de l’anti judaïsme.> 10 h 20 | Isabelle Flattot – Archives de la métropole de Lyon et du département du Rhône : Les archives du service interdépartemental de l’Office national des Anciens Combattants : une source pour retrouver trace d’un déporté ou interné juif durant la Seconde Guerre mondiale> 10 h 45 | échanges avec la salle puis pause> 11 h 30 | Pierre-Jean Souriac – LARHRA UMR 519, Université Jean Moulin Lyon 3, Travailler sur le judaïsme à Lyon à l’époque moderne>12 h 15 | Fin de la matinée après un temps d’échangesL’après-midi | Quels usages historiens des archives ?> 13 h 45 – 15 h | Faire l’histoire du judaïsme par les lieuxPrésidente de séance : Charlotte Courreye – Université Jean Moulin Lyon 3> 13 h 45 | Cyrille Ducourthial – Service archéologique de la Ville de Lyon : Les juifs, des hérétiques comme les autres ? Sur le cimetière juif de l’Hôtel-Dieu> 14 h 15 | Philippe Dufieux – École nationale supérieure d’architecture de Lyon – ENSAL : Entre Orient et Occident, la synagogue du Quai Tilsitt> 14 h 45 | Échanges avec la salle puis pause> 15 h 30 – 16 h 15 | Table ronde : Les archives religieuses et associatives : les usages pour l’historien·neModération : Jean-Dominique Durand – LARHRA UMR 519, Université Jean Moulin Lyon 3, Sylvie Altar – LARHRA UMR 519, Henri Fitouchi – Institut Culturel du Judaïsme – ICJ, Oissila Saaidia – LARHRA UMR 519, Université Lumière Lyon 2> 16 h 30 | Olivier Chatelan, LARHRA UMR 519, Université Jean Moulin Lyon 3, Conclusions.> 16 h 45 | Fin de la journéeIntervenant·e·s :Louis Faivre d’Arcier, Directeur des Archives municipales de Lyon, président de l’association des archivistes français (2022-2025)Frédéric Abécassis, Agrégé d’histoire, est maître de conférences en histoire contemporaineMagali Devif, Archiviste et directrice du service des Archives lasalliennes de France. (œuvres écrites de saint Jean-Baptiste de La Salle)Bruno Galland, Directeur du service d’archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, ainsi que conservateur des antiquités et objets d’artTristan Vuillet, Archiviste et responsable de la salle de lecture et des recherchesSonia Dollinger Désert, Directrice adjointe des Archives municipales de Lyon chez Ville de LyonIsabelle Flattot, Gérante de l’informatisation des Archives du département du Rhône et de la métropole de LyonPierre-Jean Souriac, Historien et enseignant-chercheur spécialisé dans l’histoire du protestantisme, l’histoire militaire et l’histoire des institutions localesCharlotte Courreye, Maître de conférences spécialisé dans l’histoire contemporaine du monde arabe et du Moyen-OrientCyrille Ducourthial, Travail au service archéologique de la Ville de LyonPhilippe Dufieux, Professeur d’histoire de l’architecture à l’École nationale supérieure d’architecture de LyonJean-Dominique Durand, Historien et professeur, spécialiste d’histoire des religions et notamment du christianismeSylvie Altar, Capétienne d’Histoire-Géographie et enseignante dans le secondaire, historienne spécialiste de la vie des Juifs en France avant, pendant et après la Seconde Guerre mondialeHenri Fitouchi, Directeur chez L’Institut culturel du judaïsme de LyonOissila Saaidia, Professeur des Universités en Histoire contemporaineOlivier Chatelan, Maître de conférences avec une habilitation à diriger des recherches en histoire contemporaine>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :Archives Municipales de LYON
LLe détail et l’ensemble | Cartes et images du territoire rhodanien et lyonnais Les Archives départementales et métropolitaines proposent de suivre, au fil du temps, la façon dont la représentation de l’espace de ces territoires a évolué.Les cartes doivent répondre à des fonctions différentes, de plus en plus variées et complexes. Certaines demandes s’observent cependant à toutes les périodes, comme lorsqu’il s’agit de valoriser des terres ou de fortifier des places. Lyon occupe naturellement une place à part : les villes ont très tôt fait l’objet de l’attention du politique et du militaire, et les enjeux de cartographie y sont particulièrement importants.Organisée dans le cadre du Congrès international sur l’histoire de la cartographie – ICHC 2024 – aux Archives du département du Rhône et de la Métropole de Lyon.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la page :Le détail et l’ensemble
RReprésenter le lointain, un regard européen Qu’est-ce que le lointain ?Un autre monde, une contrée, un bout de terre ou de mer, un morceau d’univers qu’il est difficile – parfois impossible – d’atteindre et d’appréhender. Sa perception évolue dans le temps, en fonction des modes de vie, des projets politiques, des moyens techniques de celles et ceux qui le saisissent.Nous adopterons un point de vue : le lointain vu d’Europe et par les Européens entre 1450 et 1950 en s’interrogeant sur la dimension critique de ces représentations.Organisée dans le cadre du Congrès international sur l’histoire de la cartographie – ICHC 2024 – à la bibliothèque municipale de Lyon Part Dieu.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la page :Représenter le lointain
«« Teaching Maps » : sur les traces de la cartographie L’approche cartographique a accompagné les mutations de l’enseignement de la géographie depuis le XIXe siècle. Toujours présente, sa place s’est peu à peu affirmée au sein de l’Université de Lyon.C’est par le biais des productions et collections cartographiques des différents géographes et cartographes qui se sont succédé au sein des différentes universités de Lyon que nous vous proposons de suivre 150 ans d’analyses géographiques, parfois locales, parfois lointaines élaborées sur place.L’exposition « Teaching Maps : sur les traces de la cartographie à l’Université de Lyon » à la Bibliothèque Universitaire de la Manufacture des Tabacs est organisée en résonance avec le colloque « Conférence internationale sur l’histoire de la cartographie » mis en place par l’ICHC. Elle retracera l’évolution de l’enseignement de la cartographie et permettra de découvrir de nombreuses cartes, ainsi que des objets spécifiques de cette discipline.>> Découvrez l’exposition.>> Découvrez le colloque international organisé par l’ICHC.Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :Univ. Jean Moulin Lyon 3
«« Teaching Maps » : les cartes postales anciennes de Lyon Pendant l’exposition « Teaching Maps : sur les traces de la cartographie », nous vous donnons rendez-vous le 20 juin pour la masterclass « Les cartes postales anciennes de Lyon (fin XIXe – milieu XXe siècle) ».Les cartes postales sont des documents encore peu étudiés, alors qu’elles constituent l’une des premières couvertures d’ensemble du territoire français à la fin du XIXe siècle. Depuis 2019, un projet d’indexation et de spatialisation des cartes postales anciennes de Lyon est mené dans le cadre d’un partenariat entre le musée d’histoire de Lyon (Gadagne) et le département Géographie & Territoires de l’Université Jean Moulin Lyon 3. Plusieurs étudiants de licence 3 Géographie-aménagement et histoire ont participé à ce projet, à travers des stages au musée.Cette masterclass à plusieurs voix est l’occasion de présenter le contexte du projet, ses objectifs, sa méthodologie (constitution d’une base de données, spatialisation dans un système d’information géographique, rephotographie sur le terrain) et ses résultats en termes de valorisation (carte interactive, open data). Animée par : Enali de Biaggi, Université Jean Moulin Lyon 3, Michaël Douvégheant, Musée Gadagne et Damien Petermann, Université Jean Moulin Lyon 3.>> Plus d’information sur le site :Univ. Jean Moulin Lyon 3
VVulnérabilités, qu’en disent les cartes ? Inondations, éboulements, épidémies, mouvements sociaux, guerres, accidents industrielles, incendies… Lyon est vulnérable à des événements variés, soudains ou au cheminement long et indécelable jusqu’au moment où ils s’imposent et menacent. Organisé dans le cadre du Congrès international sur l’histoire de la cartographie aux archives municipale de Lyon.Mais la plupart des événements passés, au moins jusqu’aux 18-19e siècles, n’ont laissé que des mots, bien insuffisants pour nous permettre de comprendre ce qui s’est passé, ni comment les Hommes composaient avec une nature et des installations humaines risquées.Quelques images (cartes ou dessins), parfois, nous permettent d’en saisir l’ampleur et les particularités.L’exposition interroge la ville sous l’angle de ses vulnérabilités, au travers de documents rarement vus, permettant de saisir comment la ville est aujourd’hui un environnement composé de dispositifs variés (quais, hôpitaux, police, aménagements pour le trafic, bétonnage des flancs des collines…) destinés à limiter de nombreux types de risques.Organisée dans le cadre du Congrès international sur l’histoire de la cartographie aux Archives municipales de Lyon.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :archives municipales de Lyon©Archives municipales de Lyon
BBiennale du Comics Les Bibliothèques Universitaires Lyon 3 lancent la première édition de la Biennale du Comics.Organisée tous les deux ans en partenariat avec l’association BDCinéGoodies, elle explorera les manières dont les comics, dans toute leur diversité, peuvent nous aider à appréhender certaines grandes questions auxquelles nous sommes quotidiennement confrontés, qu’elles soient sociales, culturelles ou géopolitiques.Du 29 avril au 3 mai 2024, participez à une grande diversité d’événements (rencontres, masterclass, projection-débat, ateliers de dessin…) autour de l’univers du comics et son influence dans la culture populaire et médiatique>> Découvrez le programmeBiennale du Comics
FFemmes et Gouvernance : quels enjeux ? | Cycle « Question de société » Olympe de Gouges soulignait déjà en 1791 l’importance de restituer aux femmes leurs droits naturels, injustement usurpés par les préjugés. Aujourd’hui, l’implication des femmes dans la gouvernance est reconnue comme cruciale pour le développement et la performance durable, la prospérité et la paix. Représentant environ la moitié de la population mondiale, elles offrent des perspectives uniques et essentielles à une prise de décision équilibrée et inclusive. Malgré les avancées significatives, les femmes restent largement sous-représentées dans les instances décisionnelles à tous les niveaux, entravées par des obstacles socio-culturels profondément ancrés et le fameux « plafond de verre ».Les lois telles que la Copé-Zimmermann et la Rixain en France ont marqué des pas significatifs vers cet objectif, révélant la nécessité et l’efficacité économique de l’inclusion des femmes dans les postes de direction. Si des progrès sont réels, la route est encore longue pour déconstruire les stéréotypes de genre et encourager une représentation équitable des femmes dans les sphères de décision.Dans le cadre de la Journée internationale du droit des femmes, les bibliothèques universitaires Lyon 3 vous invitent mardi 19 mars à 18h30 pour une conférence sur les enjeux des femmes dans la gouvernance.Intervenante : Marie-Christine Chalus, directrice générale de l’iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 et professeure des universités.Marie-Christine Chalus présentera ses travaux sur le sujet en trois grands axes : La représentation des femmes dans les conseils d’administration et autre instance de gouvernance ;La place des femmes investisseurs dans l’écosystème entrepreneurial ;Les femmes et le financement de leur projet de création d’entreprisePour en savoir plus :Question de société