LLe séquençage de l’ADN … C’est quoi ? Nous avons tous déjà entendu parler de séquençage ADN, que ce soit en regardant une série policière ou médicale, par exemple. Du neuf Docteur ? vous explique dans cette vidéo ce qu’est le séquençage, comment ça fonctionne, et à quoi ça sert.L’ADN n’aura plus de secret pour vous !>> Regarder la vidéo :
QQu’est ce qu’un macrophage ? Vous avez sûrement déjà entendu le mot « macrophage » et vous êtes demandé : mais qu’est ce que c’est ? Dans cette vidéo explicative, le Dr. Suzanne Faure-Dupuy vous en apprends plus sur ces cellules de notre système immunitaire primordiales à la défense contre les microbes.Intervenante : Suzanne Faure-Dupuy , immunologue et virologue, chargée de recherche au CNRS.>> Regarder la vidéo :
BBienvenue dans l’espèce humaine ©compagnie ThyiaLe théâtre Astrée de l’Université Claude Bernard Lyon 1 vous invite à une représentation qui pose des questions sur l’espèce et la société humaine.Faut-il désespérer de l’espèce humaine ?Qu’est-on en droit d’attendre de ces primates vaguement évolués qui se sont rendus maîtres et possesseurs de la nature, et qui sont passés experts dans l’art de massacrer leurs semblables ?Sommes-nous condamnés à l’éternelle reproduction du pire et à l’attente anxieuse de la catastrophe terminale ?Ou peut-on espérer que l’espèce la plus inventive du règne animal finira par dominer sa propre pulsion de mort ?À ces questions essentielles, et à bien d’autres encore, Benoît Lambert tente d’apporter des réponses claires, et argumentées. En s’appuyant sur certaines avancées fondamentales de l’éthologie et de l’anthropologie, tout comme sur les expériences vécues de tout un chacun. Bienvenue dans l’Espèce Humaine permet d’affronter aussi bien les questionnements métaphysiques les plus vastes que les petits tracas du quotidien.>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :théâtre astrée
SSynchronisation et chaos : deux qualités de notre cerveau inégalées par l’IA | Cortex Mag L’intelligence artificielle (IA) alimente de nombreux mythes. Entre autres, celui d’être à l’avenir douée de capacités cognitives identiques à celles de notre cerveau. L’IA est pourtant loin de pouvoir mimer le fonctionnement cérébral. Explications de Matteo Di Volo, chercheur en neurosciences à l’Institut des cellules souches et du cerveau (SBRI) de Lyon.Depuis l’irruption brutale de ChatGPT en novembre 2022, l’intelligence artificielle (IA) est sortie des labos. Bouleversant les outils technologiques de notre quotidien, elle est passée sur le devant de la scène publique et médiatique. Il est question de prendre le train en marche sous peine de se faire dépasser. Le public peu averti craint les bouleversements à venir, tandis que les effets d’annonce s’enchaînent, alimentant toutes sortes de mythes. L’un d’entre eux correspond à l’avènement d’une « super intelligence artificielle » dotée de capacités cognitives similaires à celles des êtres humains. Une IA capable entre autres d’analyser par elle-même un problème, de le comprendre et de trouver une solution. […]Un article rédigé par Caroline Depecker, journaliste scientifique et rédactrice en chef de Cortex Mag, avec l’expertise de Matteo Di Volo, Professeur Junior à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et membre de l’équipe Neurobiologie des fonctions exécutives à l’Institut cellule souche et cerveau – SBRI >> Article à lire en intégralité sur :Cortex mag
AAmis du musée de l’imprimerie et de la communication graphique | Cycle de conférences 2024-2025 L’association des Amis du musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique contribue à la diffusion de son patrimoine historique, artistique et technique. Elle vous invite à découvrir le cycle de conférences pour la saison 2024-2025, où interviendront de nombreux spécialistes issus de divers horizons.Parmi les intervenants, vous aurez l’occasion d’entendre :La conservatrice générale des bibliothèques et directrice des bibliothèques et de la documentation du Muséum national d’histoire naturelle,Un professeur de l’ENSSIB et directeur de recherche au Centre de recherche Gabriel Naudé,Un directeur de recherche en biochimie à l’Institut de chimie et biochimie moléculaire et supramoléculaire – ICBMS – de l’Université Claude Bernard Lyon 1Et bien d’autres !>> L’intégralité du programme en PDF>> Pour plus d’information, rendez vous sur le site : musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique
LLa sobriété médicamenteuse : comment faire bon usage des médicaments ? | The Conversation Le principal risque d’un arrêt précoce d’un traitement antibiotique ou antifongique est l’échec thérapeutique. Plus grave encore, la bactérie ou le champignon responsable de l’infection peut devenir résistant.Nous entendons tous beaucoup parler de sobriété énergétique. Qu’en est-il de la sobriété médicamenteuse ? Faut-il être sobre vis-à-vis des médicaments dans toutes les situations – c’est-à-dire en consommer le moins possible – ou existe-t-il des situations où la prise de médicament n’est pas négociable ?Vous comprenez donc que le sujet n’est pas aussi simple qu’il n’en a l’air. Prenons l’exemple du Dry January : le principe est simple à appliquer car être sobre en alcool est forcément bénéfique pour tous.Respectez la durée du traitement prescrit en cas d’infection ou de maladie chroniqueCe n’est pas le cas de la sobriété médicamenteuse qui n’est pas un principe qui peut s’appliquer à tout le monde et dans toutes les situations. Lorsque vous prenez des antibiotiques, dans le cadre par exemple d’une infection urinaire ou pulmonaire due à une bactérie, ou des antifongiques pour traiter une mycose cutanée provoquée par des champignons, vous savez que la durée de traitement prescrit par votre médecin doit être respectée scrupuleusement.Il s’agit de ce que l’on appelle l’observance thérapeutique qui permet le bon usage du médicament. Le principal risque d’un arrêt précoce du traitement est l’échec thérapeutique. Plus grave encore, la bactérie ou le champignon en cause dans votre infection peut devenir résistant.Dans le cas d’une infection traitée par des antibiotiques ou des antifongiques, il ne vous est donc pas possible d’être sobre en médicaments. De la même manière, dans le cas de maladies chroniques appelées aussi affections de longue durée (diabète, cancers, maladies cardiovasculaires…), vous devez prendre votre médicament conformément à votre ordonnance : dans le cas contraire, votre maladie pourrait s’aggraver ce qui pourrait nuire gravement à votre santé.Attention aussi aux mésusages, notamment chez les sujets âgésPoursuivons sur l’exemple des antibiotiques ou des antifongiques. Si, en revanche, vous poursuivez votre traitement au-delà de la durée prescrite par votre médecin, vous êtes dans une situation de mésusage du médicament car vous n’avez plus besoin de prendre cet antibiotique ou cet antifongique.A noter que les mésusages de médicaments sont particulièrement fréquents chez les sujets âgés. En effet, l’âge est souvent associé à la coexistence de maladies qui nécessitent la prise de plusieurs traitements médicamenteux en même temps. C’est ce que l’on appelle la polymédication.Automédication : se poser avant les bonnes questionsCela nous amène au sujet de l’automédication qui se définit comme l’utilisation par un patient d’un médicament sans avoir préalablement échangé avec un professionnel de santé, qu’il s’agisse de médicaments présents dans l’armoire à pharmacie familiale, ou de médicaments conseillés par un proche.Avant de prendre un médicament en automédication, posez-vous la question de savoir si vous en avez réellement besoin et au moindre doute, prenez conseil auprès de votre médecin ou de votre pharmacien. En cas d’automédication, il est impératif de respecter les conditions d’utilisation qui figurent dans la notice des médicaments.Il existe un cadre de bon usage des médicaments en automédication consultable sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).« Le bon médicament, au bon patient, à la bonne dose et pendant la bonne durée »Pourquoi chercher à être sobre dans le domaine du médicament ? La première raison est médicale. Tout médicament contient un principe actif qui a des effets thérapeutiques bénéfiques, mais également des effets indésirables délétères.Donc, si vous prenez un médicament à bon escient, la balance du bénéfice par rapport au risque est positive, c’est-à-dire que la survenue d’un éventuel effet indésirable est acceptable au regard du bénéfice thérapeutique.En revanche, si vous prenez un médicament inutile sans bénéfice thérapeutique, le risque de survenue d’effet indésirable n’est plus acceptable et dans ce cas, la balance du bénéfice par rapport au risque est négative.Appliquer ce principe simple du « bon médicament, au bon patient, à la bonne dose et pendant la bonne durée » qui est à la base du bon usage du médicament permet de répondre en partie à l’enjeu de la sobriété médicamenteuse.Des outils numériques pour favoriser le bon usageIl existe une Association pour le bon usage du médicament (ABUM) qui réunit des experts du sujet et la plupart des acteurs concernés, notamment médecins, pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmiers, patients, politiques, assureurs, acteurs médico-sociaux, industriels, éditeurs de logiciels.L’ABUM est un lieu ouvert pour analyser, échanger, proposer des solutions concrètes et valoriser les meilleures innovations liées au bon usage du médicament. Parmi ces innovations, se développent des outils numériques pour promouvoir le bon usage des médicaments.[Déjà plus de 120 000 abonnements aux newsletters The Conversation. Et vous ? Abonnez-vous aujourd’hui pour mieux comprendre les grands enjeux du monde.]C’est le cas de l’outil ANTIFON-CLIC qui a été développé et évalué aux Hospices Civils de Lyon par des professionnels de santé et des informaticiens : cet outil pourrait permettre de garantir une prescription antifongique optimale pour tous les patients atteints de mycoses invasives à l’hôpital (les candidoses dues à des levures du genre Candida et les aspergilloses invasives dues à des champignons filamenteux du genre Aspergillus). D’autres initiatives de ce type existent, certaines étant soutenues par l’ABUM.L’ABUM mène également de nombreuses actions de sensibilisation du grand public au bon usage des médicaments : sur son site Internet, par l’organisation d’un forum annuel ou des campagnes ciblées, comme, récemment, dans les vitrines des pharmacies sur les interactions médicamenteuses. Cette dernière campagne (« les médicaments vous veulent tous du bien mais ont parfois du mal à vivre ensemble ») sera reprise en septembre 2024.Une sobriété médicamenteuse pour répondre aussi aux enjeux environnementauxLa seconde raison est environnementale. En effet, si nous réduisons notre consommation en médicaments, nous pouvons avoir un impact environnemental positif. Tout médicament contient un principe actif qu’il faut produire dans des industries chimiques, conditionner dans des boites, transporter chez les distributeurs, dispenser aux patients, puis éliminer.A toutes ces étapes, nous devons avoir conscience que le médicament a une empreinte carbone non négligeable. Notre message n’est pas de dire « Arrêtons de prendre des médicaments », mais « Prenons uniquement les médicaments utiles selon des préconisations médicales ». Nous devons et pouvons être sobres en médicament uniquement lorsque cela est compatible avec son état de santé.A ce stade de la réflexion, il convient de réserver la prise en compte de l’impact environnemental dans les choix de production, de prescription, de dispensation ou d’utilisation, aux seuls cas de médicaments d’efficacité et de tolérance similaires pour le patient. Donc, soyons sobres en médicaments, mais avec modération !Auteurs : Anne-Lise Bienvenu – Pharmacienne, PhD, Service Pharmacie, Hospices Civils de Lyon et ICBMS, UMR 5246 CNRS – INSA – CPE – Université Claude Bernard Lyon 1, et Éric Baseilhac – MD, Association bon usage du médicament.Cet article est republié sous licence Creative Commons.>> Lire l’article original :The Conversation
LLa médiation scientifique à l’international | Masterclasse ©Elsa LievinLes étudiants en Master 1 du parcours Information et Médiation Scientifique et Technique (IMST) de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont le plaisir de vous inviter à leur master classe. Le thème choisi est la médiation scientifique à l’international.La médiation scientifique varie considérablement à travers le globe, reflétant les diversités culturelles, linguistiques et sociales. Les différences peuvent inclure les approches pédagogiques, les types d’institutions impliquées, et même les objectifs principaux.>> Programme :10h | Discours de bienvenue10h15 à 12h |Conférences : » La vision et les expériences pour communiquer efficacement la science au grand public. »10h 15 à 11h | Nathalie Isorce – Assistante en communication Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne | Conférence sur son parcours et son expérience dans la communication scientifique en Suisse11h 15 à 12 h | Élodie Chabrol – Fondatrice de Pint of Science France | conférence sur Pint of science12h à 13h30 | Pause repas 13h30 à 14h30 |Table Ronde : « Ecosystème de la médiation scientifique, pratiques et enjeux autour du globe » Céline Bézy – Responsable de la médiation scientifique au service Grands évènements et médiation scientifique au CNRS.Alessandro Roussel – Vidéaste web franco-italien, Il est le créateur de ScienceClicFlorence Belaen – Directrice sciences et société ― Université Lumière Lyon 214h30 à 15h | Pause15h à 17h | Jeu de médiation scientifique : [kosmopoli:t]Egidio Marsico – Chargé de médiation à la Maison des sciences de l’Homme Lyon Saint-ÉtienneFlorent Toscano – Éditeur et co-auteur du jeu Le papa gérant des Jeux Opla>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la page Instagram :masterimsteiso©Lucie Enguehard
LLes jeunesses rurales face aux études supérieures : au-delà du déterminisme territorial, le milieu social et le genre | The conversation La géographie de l’offre de formation influence les projets d’études des jeunes. | © France Universités – Université de Franche-Comté / Thomas HazebrouckÀ résultats scolaires égaux, voire meilleurs, les bacheliers originaires des espaces ruraux se dirigent en moyenne moins vers les filières prestigieuses et l’enseignement supérieur que leurs homologues urbains. Connu depuis un certain nombre d’années, ce phénomène a suscité différentes explications. Il serait lié à une offre locale insuffisante, à une composition sociale plus populaire en moyenne, mais aussi à une « auto-censure » et un « manque d’ambition ».Cette dernière approche a fait l’objet de diverses appropriations. Ainsi, certaines associations ambitionnent d’« informer, motiver » les lycéens pour contrer ces difficultés d’accès. Un objectif porté également par le programme expérimental « Territoires éducatifs ruraux », piloté par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, qui entend « développer l’ambition scolaire et la mobilité des jeunes des zones rurales éloignées ».Prendre en compte la dimension spatiale de ce phénomène social constitue sans nul doute une avancée importante dans le débat. Néanmoins, ce diagnostic d’un « déficit d’ambition » des jeunes ruraux présente deux écueils. D’une part, le risque est grand de tomber dans une forme de déterminisme spatial aveugle aux effets d’autres variables comme l’origine sociale ou le genre. D’autre part, en se focalisant sur la demande d’études supérieures, on minimise le rôle, pourtant essentiel, des politiques publiques qui construisent l’offre universitaire et se doivent d’en assurer l’accessibilité matérielle au plus grand nombre.Les contraintes spatiales de l’offre universitaireLa question de la géographie de l’offre d’études supérieures et de ses effets sur les parcours scolaires a fait l’objet, ces dernières décennies, d’une attention particulière, à la fois dans le champ académique et politique.Ainsi, dans la continuité de la loi Savary de 1984, qui vise à démocratiser l’accès à l’enseignement supérieur, le plan « Université 2000 » (1991-1995) va donner naissance à la construction d’antennes délocalisées des universités et de départements d’IUT dans un grand nombre de villes moyennes. L’objectif est alors d’éviter la saturation des établissements existants, mais également de proposer une offre de proximité aux bacheliers éloignés des grandes agglomérations.Retour sur les Territoires éducatifs ruraux (Vosges TV, novembre 2023).Cette nouvelle offre va contribuer à répondre et à encadrer la demande, croissante, d’études supérieures des jeunes ruraux. Cependant, elle reste, malgré ces politiques de déploiement territorial, moindre que dans les grandes villes. Bien davantage que les effets d’une « auto-censure » ou d’un « manque d’ambition », il faut donc appréhender ces inégalités territoriales comme le reflet de la géographie contrastée de l’enseignement supérieur, caractérisée par une concentration des formations, en particulier les plus légitimes, dans les grandes villes.L’institution scolaire participe, en outre, à façonner ces aspirations à la poursuite d’études supérieures en travaillant à les faire correspondre à l’offre locale, en particulier au sein des lycées professionnels où sont surtout scolarisés des jeunes de classes populaires. Cette tendance semble moins affecter les bacheliers généraux, plus souvent issus des classes moyennes et supérieures et qui ont donc pu bénéficier, à ce titre, d’une socialisation à l’émigration étudiante.Le coût de l’éloignement vers les grandes agglomérationsSi l’offre locale de formation et d’emploi joue un rôle non négligeable dans la façon dont les aspirations des jeunes se construisent, cette influence est indissociable du milieu social de ces jeunes. En effet, ce sont avant tout les enfants des classes populaires, surreprésentées dans ces territoires ruraux, qui sont écartés de la poursuite d’études. Le déterminisme spatial opposant « jeunesses des villes » préparées à des études universitaires particulièrement rentables et « jeunesses des champs » doit donc être reconsidéré au regard des rapports sociaux de classe qu’il tend parfois à masquer.Les freins que rencontrent ces jeunes sont d’abord d’ordre matériel, dans un contexte où l’éloignement de l’offre d’enseignement supérieur implique généralement la décohabitation parentale. Les ressources modestes des jeunes de classes populaires favorisent un attrait pour les études supérieures courtes, rapidement rentables sur le marché du travail. Toutefois, malgré leur répartition sur le territoire, ces formations courtes, sélectives (BTS, DUT), impliquent souvent des déménagements.Cet éloignement est plus important encore pour les licences qui sont prisées par une partie de ces jeunesses populaires et concentrées dans les grandes agglomérations. En l’absence de soutiens publics suffisants, nombreux sont ceux et celles qui doivent exercer un emploi salarié en parallèle de leurs études.Ces coûts de l’éloignement vers de grandes agglomérations sont aussi d’ordre culturel et symbolique. Poursuivre ses études implique de s’éloigner de ses proches, mais aussi de renoncer à des activités et des sociabilités que ces jeunes ne retrouveront pas en ville. De même, l’expérience de la « grande ville » et l’aisance à s’y déplacer sont socialement situées, les jeunes étant inégalement familiers de ces espaces ?Par conséquent, certains cherchent à revenir sur leur territoire d’origine dès que possible et sont peu intégrés à des sociabilités étudiantes onéreuses. Les sacrifices personnels que représente la poursuite d’études fragilisent alors leurs parcours universitaires. Pour d’autres, dont le mode de vie est plus profondément transformé par l’émigration étudiante, le retour sur leur territoire d’origine peut être contraint par les difficultés matérielles à l’entrée sur le marché du travail et s’accompagne d’un réajustement à la baisse des aspirations professionnelles.Les parcours de ces jeunes qui reviennent, leurs récits de conditions d’études particulièrement difficiles, ou d’études finalement peu rentables professionnellement, ont valeur d’exemple dans leur entourage. Ils participent à censurer les aspirations, en l’absence d’offre de proximité suffisante pour mener des études tout en bénéficiant de ressources locales (hébergement chez les parents, réseaux d’interconnaissance pour trouver un stage ou un emploi étudiant), ou d’aides publiques permettant de compenser les coûts associés à l’émigration étudiante (bourses, logements étudiants, etc.).Une censure sociale genréeLa censure sociale qui pèse sur les parcours scolaires des jeunes ruraux de classes populaires est également genrée. En effet, les filles y poursuivent des cursus scolaires plus longs que les garçons du même milieu social. Ces aspirations scolaires fortes des filles de classes populaires sont indissociables des difficultés qu’elles anticipent sur le marché du travail en l’absence de diplôme, amplifiées dans les territoires ruraux. Dès le secondaire, les jeunes femmes de classes populaires y trouvent moins d’opportunités de formations professionnelles. Elles se retrouvent alors dans un plus petit nombre de filières, qui offrent moins de débouchés, à la fois en termes d’emploi et de poursuites d’études à proximité.Aspirant davantage à poursuivre leurs études, mais disposant de moindres possibilités à proximité, ces filles de classes populaires sont par conséquent plus nombreuses à quitter ces territoires ruraux, quand leurs frères atteignent plus facilement la stabilité professionnelle dans leur territoire d’origine. Ce sont donc elles qui sont en première ligne face à la dégradation des conditions de vie étudiante et voient leurs itinéraires encore fragilisés par une normalisation croissante des parcours, liée à la montée d’une logique de sélection à l’Université.En outre, si l’émigration étudiante se fait au prix d’investissements conséquents, quel que soit le sexe de ces jeunes issus de familles populaires, le départ des filles est particulièrement coûteux en raison de leur participation à l’économie domestique. En effet, nombre de ces jeunes femmes restent fortement impliquées dans une entraide familiale genrée, y compris lorsqu’elles envisagent de s’installer à long terme dans leurs villes étudiantes. Indissociable du retrait de l’État de ces territoires, leur travail domestique constitue une puissante force de rappel, qui vient s’ajouter aux difficultés scolaires, matérielles et aux coûts affectifs de l’éloignement de ses proches.[Déjà plus de 120 000 abonnements aux newsletters The Conversation. Et vous ? Abonnez-vous aujourd’hui pour mieux comprendre les grands enjeux du monde.]Le discours sur « l’autocensure des jeunes ruraux » traduit donc les injonctions contradictoires qui pèsent sur une partie de ces jeunes, et en particulier les femmes des classes populaires rurales. Ces jeunes femmes expérimentent au quotidien les contradictions entre la norme des études longues, largement diffusée dans les classes populaires, et les contraintes matérielles qu’elles doivent surmonter pour mener à bien ces études.Dans ce contexte, parler d’« auto-censure » peut présenter la vertu de souligner l’appropriation inégale de cette norme des études longues. Pour autant, ce vocable conduit également à responsabiliser les jeunes pour qui les contraintes matérielles font obstacle à la poursuite d’études et, en miroir, à laisser dans l’ombre la question de l’insuffisance des politiques publiques (bourses, logements CROUS, développement d’une offre de proximité…) dont la mission est pourtant d’assurer un accès inconditionnel à ce service public qu’est l’université. >> Les autreur.es :Élie Guéraut, MCF en sociologie à l’Université Clermont Auvergne, chercheur au Lescores, associé à l’Ined, Université Clermont Auvergne (UCA) Perrine Agnoux, Maîtresse de conférence en sociologie, chercheuse au Centre Max Weber, Université Claude Bernard Lyon 1 >> Cet article est republié sous licence Creative Commons, lire l’article original :The Conversation
SSciences en récits | Visages de la science Découvertes, prix, innovations, à l’Université Claude Bernard Lyon 1, des parcours et des trajectoires extraordinaires se dessinent chaque jour. Comment ces aventures sont-elles vécues par leurs protagonistes ?Ils sont étudiants, étudiantes, enseignants, enseignantes, scientifiques, et témoignent en quelques minutes des temps forts de leurs histoires hors du commun. Entrez dans les coulisses d’une université de sciences, technologies, santé et sport, et écoutez les récits de vie de celles et ceux qui l’animent, au travers d’une série de podcasts.Épisode 1 : Chercheuse de vie sur Mars Cathy Quantin-Nataf, enseignante-chercheuse au Laboratoire de Géologie de Lyon – Terre, Planètes, Environnement.>> Écouter le podcast Épisode 2 : Vice-championne olympiqueClaire Bové est étudiante sportive de haut niveau à l’Université Lyon 1, ce statut lui permet de réaliser ses études de kinésithérapie tout en pratiquant son sport de prédilection : l’aviron. Elle a participé aux JO de Tokyo et a permis à la France de décrocher avec sa partenaire, Laura Tarantola, la médaille d’argent. Dans le 2e épisode de Sciences en récits, Claire nous raconte son quotidien d’étudiante et nous fait vivre l’incroyable récit d’une victoire olympique !>> Écouter le podcast Épisode 3 : Drones pour la scienceDepuis plus de 20 ans, Philippe Grandjean pilote des drones pour l’Université Lyon 1. Volcan indonésien, empreintes de dinosaures, récifs coralliens : les images aériennes capturées par Philippe font avancer la Science. Il nous raconte quelques-unes de ses missions passionnantes.Philippe répond également aux questions des étudiantes et étudiants de l’Université Lyon 1, posées en amont via les réseaux sociaux ! >> Écouter le podcast Épisode 4 : Climat et transitions Afin de préparer et sensibiliser les étudiantes et les étudiants aux enjeux du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, l’Université Lyon 1 a mis en place un enseignement « Climat et transitions ». Ces cours, accessibles au grand public, sont dispensés par un collectif d’enseignantes-chercheuses et d’enseignants-chercheurs réunis par leur besoin d’action face à ces problématiques. Chloé Maréchal en fait partie. À travers l’histoire de son parcours, elle raconte la naissance de cet enseignement : ses objectifs, ses aspirations pour préparer au mieux les jeunes générations aux transitions à venir. >> Écouter le podcast Épisode 5 : MT 180 : J’étais en finale ! ©Éric LerouxLors du concours « Ma thèse en 180 secondes » (MT180), les doctorantes et doctorants ont 3 minutes pour présenter leur sujet de recherche au grand public de la façon la plus accessible possible. Un vrai défi de vulgarisation scientifique au vu de la complexité de certains sujets ! Alors doctorant à l’Université Claude Bernard Lyon 1, Bastien Marguet l’a relevé brillamment lors de l’édition 2022. Après avoir remporté la première place de la finale locale, il se qualifie pour la grande finale nationale organisée à Lyon le 31 mai 2022. Bastien nous raconte cette grande aventure, ses coulisses, mais aussi ce qu’elle lui a apporté pour la suite de son parcours.Retrouvez le portrait de Sébastien Marguet parmi les visages de la science. >> Écouter le podcast Épisode 6 : Autisme : nouveaux regardsProfesseure à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et psychiatre au centre hospitalier Le Vinatier, Caroline Demily s’implique auprès de patientes et patients présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou trouble du neurodéveloppement (TND). Dans le nouvel épisode de « Sciences en récits », elle nous raconte son rôle dans le diagnostic, la prise en charge de ces personnes et également tout l’enjeu de l’inclusion sociale. L’occasion de porter un nouveau regard sur ces troubles, sur la manière de les accompagner mais aussi de les envisager sous une forme esthétique, comme celle d’un spectacle conçu pour la Fête des Lumières. >> Écouter le podcast Épisode 7 : Cœur rural, ville durable Professeure à l’UCBL, Agnès Richaume s’intéresse à la pollution des sols, plus précisément à l’impact des microplastiques sur la qualité et la santé des sols. Cette sensibilité pour les enjeux environnementaux lui provient en partie de ses racines : Agnès a grandi en milieu rural. Elle nous raconte la manière dont sa relation à la nature et au monde rural l’accompagne aujourd’hui dans son travail de recherche pour l’environnement et la ville durable, mais aussi dans sa mission d’enseignement. Elle nous ouvre également les portes de son laboratoire pour suivre en direct le déroulement de l’une de ses expériences d’écotoxicologie.Agnès Richaume travaille au Laboratoire d’Ecologie Microbienne (UMR UCBL/CNRS/ INRAE/VetaAgroSup).>> Écouter le podcast Épisode 8 : Magnétiseur de particules Professeur à l’UCBL, Sami Jannin magnétise les atomes : c’est un spécialiste des techniques de résonance magnétique nucléaire (RMN), un outil puissant exploité dans de nombreux domaines tels que la chimie, la biologie, la physique, la médecine… Il nous accueille dans son laboratoire pour nous présenter ses recherches et leurs applications dans le domaine de l’imagerie médicale notamment. Sami Jannin est aussi lauréat de la prestigieuse bourse du Conseil Européen de la Recherche ERC, un financement attribué aux projets de recherche visant à repousser les frontières de la connaissance.Dans la première partie de cet épisode en deux volets, Sami Jannin nous présente ses recherches et son expérience en tant que lauréat ERC.>> Écouter le podcastDans la deuxième partie, Sami Jannin nous fait découvrir son laboratoire et les instruments avec lesquels il réalise ses expériences. >> Écouter le podcast D’autres épisodes suivront…Pour en savoir plus :Sciences en récits
PPneumopolis L’Université Claude Bernard Lyon 1 a la joie de vous inviter à venir découvrir l’exposition «Pneumopolis » pour la 10e année.Cette année l’exposition sera consacrée à l’histoire de la découverte du biotope pulmonaire.Conçue et réalisée par les étudiants de l’unité d’enseignement « introduction à l’infectiologie » de la Licence 3 de biologie de l’Université Claude Bernard Lyon 1.>> Pour plus d’information :Pneumopolis ©DR